Impact du Cycle Menstruel sur la Performance Physique dans le Football Féminin - Thèses Université Claude Bernard Lyon 1
Thèse Année : 2023

Effect of Menstrual Cycle on Physical Performance in Women's Soccer

Impact du Cycle Menstruel sur la Performance Physique dans le Football Féminin

Résumé

At the dawn of the 2023 FIFA Women's World Cup in Australia and New Zealand, women's football is experiencing steady growth both globally and locally in France. This intermittent sport is characterized by a combination of short, intense phases and variable recovery periods. Therefore, the physical performance of the players relies on their ability to be fast and recover effectively between each action. The menstrual cycle in women is marked by significant hormonal variations that lead to numerous physiological changes. In a sport like football, where the physical qualities of the players are crucial for performance, it is possible that the menstrual cycle may alter different physiological parameters. However, this topic remains relatively understudied due to the challenges of including high-level female players in research protocols. During this thesis, we were able to demonstrate that the menstrual cycle influences the physical performance of female football players evaluated in real-life situations, such as competitions and training sessions. We observed a decrease in the distance covered at high intensity (between 14 and 21 km.h-1) during the early follicular phase (menstruation) in matches. Similarly, during the late follicular phase, we found an increase in the number of sprints performed at speeds exceeding 21 km.h-1, leading to a modification in the sprint pattern of the women during this phase. Thus, high-level female football players perform a greater number of shorter sprints when estrogen concentrations are high and progesterone concentrations are low. These results highlight the influence of the menstrual cycle on the physical abilities during women's football matches, which can impact overall performance. Additionally, in a non-competitive context, we also observed an improvement in performance during sprints over short distances (10 and 20 m) during the late follicular phase. Given that football performance requires speed over short distances, our results suggest a positive effect of this phase on performance. Taking into account all of our findings in training programming, it would be advisable to offer women players an individualized approach based on their hormonal status. Exercises focused on speed could be particularly emphasized during the late follicular phase, predisposing high-level female football players to significant improvements in this quality.
À l'aube de la Coupe du Monde féminine de football 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande, le football féminin connaît une croissance constante, tant au niveau mondial qu’in situ en France. Ce sport intermittent se caractérise par une alternance entre des actions courtes et intenses, nécessitant également des temps de récupération variables. Ainsi, la performance physique des joueuses repose sur leur capacité à être rapides et à récupérer efficacement entre chaque action. Le cycle menstruel chez les femmes est marqué par d'importantes variations hormonales, entraînant de nombreuses modifications physiologiques. Dans un sport tel que le football, où les qualités physiques des joueuses sont déterminantes pour la performance, il est possible que le cycle menstruel puisse altérer certains paramètres physiologiques, ce qui reste encore peu étudié en raison des difficultés d'inclure des joueuses de haut niveau dans les protocoles de recherche. Au cours de cette thèse, nous avons pu montrer que le cycle menstruel influence la performance physique des joueuses de football évaluée dans des situations écologiques, telles que les compétitions et/ou des entraînements. En effet, nous avons observé une diminution de la distance parcourue à haute intensité (entre 14 et 21 km.h-1) lors de la phase folliculaire précoce (menstruations) pendant les matchs. De même, au cours de la phase folliculaire tardive, nous avons constaté une augmentation du nombre de sprints réalisés à des vitesses supérieures à 21 km.h-1, ce qui a entraîné une modification du pattern de sprint des joueuses pendant cette phase. Ainsi, les joueuses effectuent un plus grand nombre de sprints courts en présence de concentrations en œstrogènes élevées et de concentrations de progestérone faible. Ces résultats mettent en évidence l'influence du cycle menstruel sur les capacités physiques lors des matchs de football féminin, ce qui peut moduler la performance globale. Par ailleurs, dans un contexte non compétitif, nous avons également constaté une amélioration de la performance lors de sprints sur de courtes distances (10 et 20 m) pendant la phase folliculaire tardive. Étant donné que la performance en football exige d'être rapide sur distances courtes, nos résultats tendent à suggérer un effet positif de cette phase sur la performance. En tenant compte de l’ensemble de nos résultats dans la programmation des entraînements, il serait judicieux de proposer aux joueuses une approche individualisée en fonction de leur statut hormonal. Les exercices axés sur la vitesse de déplacement pourraient ainsi être particulièrement travaillés en phase folliculaire tardive, prédisposant ainsi les joueuses à des améliorations significatives de cette qualité.
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Origine Version validée par le jury (STAR)

Dates et versions

tel-04695838 , version 1 (12-09-2024)

Identifiants

  • HAL Id : tel-04695838 , version 1

Citer

Pierre-Hugues Igonin. Impact du Cycle Menstruel sur la Performance Physique dans le Football Féminin. Santé. Université Claude Bernard - Lyon I, 2023. Français. ⟨NNT : 2023LYO10181⟩. ⟨tel-04695838⟩
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